08.03.2022

Risques auditifs

Interview de Stéphane Monier, professeur de mathématiques et de sciences en lycée professionnel

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Stéphane MONIER, professeur au Lycée Professionnel Charles de Gonzague à Charleville-Mézières, a emmené ses élèves assister au spectacle Peace&Lobe® Connexion : Ouïe Fi porté par le réseau Grabuge.
Il a répondu à nos questions sur les liens construits entre le contenu pédagogique en classe sur l’éducation au sonore et le spectacle Peace&Lobe®.

Quelle matière enseignez-vous et à quels niveaux ?

J’enseigne les mathématiques et les sciences à des élèves de terminale Bac Pro et de BTS.
Lors du spectacle Peace&Lobe® j’étais accompagné par des collègues d’enseignement professionnel, un professeur documentaliste et un professeur de langues de tous niveaux du CAP au Bac Pro.

Comment abordez-vous l’éducation au sonore en classe ?

Les programmes de sciences comprennent une partie sur l’acoustique dès la seconde (niveau sonore, forme du signal, classement des sons, seuil de danger…), dont les notions sont approfondies en première puis en terminale. Les programmes de PSE (Prévention, Santé, Environnement) abordent également l’aspect risque auditif.
Au sein de notre lycée, ce sujet est aussi évoqué par le biais du CESC (Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté) mené par la vie scolaire.

Vous avez emmené vos élèves assister à un spectacle Peace&Lobe®, quelle utilisation faites-vous de ce spectacle dans vos cours ?

Ce spectacle nous sert d’illustration dans un cadre extra-scolaire, où les élèves sont souvent plus réceptifs qu’en classe. Nous réutilisons principalement le niveau sonore, vu avec le sonomètre, mais également la rythmique, la différence de hauteur et de timbre.

Quelles sont les réactions des élèves à l’issue de ces spectacles ?

Il suffit de les regarder pendant le spectacle : frileux au départ, ils jouent totalement le jeu. La chanson lancinante « J’ai mal aux oreilles » leur reste justement entre les oreilles, et ils m’en reparlent pendant longtemps. Ce qui est l’occasion d’en discuter à nouveau avec eux, a posteriori. Pour certains, c’est aussi la première fois qu’ils assistent à un concert, ils sont enchantés car ils découvrent ce monde du spectacle.

Les jeunes étant sensibles à la musique en général, ils sont mis hors du cadre scolaire le temps d’un concert, et se trouvent beaucoup plus réceptifs au message sur les risques auditifs.

Trouvez-vous que ce format de spectacle pédagogique permette de bien sensibiliser les élèves à l’audition et aux risques auditifs ?

Tout à fait, car le volume, volontairement fort comme lors d’un vrai concert, les marque. Les actes sont joints aux paroles, le message est cohérent et reste en tête. L’interaction avec les jeunes en les faisant participer et monter sur scène, prendre un selfie, est également parfaitement en lien avec la nouvelle génération.

Que pensez-vous du contenu du spectacle sur l’histoire des musiques amplifiées ?

Je pense qu’il est plus pertinent pour des élèves de collège (cela fait partie de leur programme de technologie), mais ça participe également à l’éducation musicale de nos élèves, souvent cantonnés à un seul genre musical.

Pour conclure, avez-vous une pratique musicale ? Quels sont vos goûts ?

Je ne pratique malheureusement pas d’instrument. Je suis fan de Heavy Métal/hard rock (j’apprécie beaucoup de ce passage dans le spectacle !). J’écoute également beaucoup de jazz.