Tests & jeux

Musique & audition

Les musiques amplifiées

Chronologie des musiques & Évolution des technologies

Les années 30 : les premiers pas de l’electro-amplification

La guitare électrique, fait partie des premiers instruments électro-amplifiés avec le Theremin (premier instrument de musique électronique inventé par le russe Lev Sergeivitch Termen). L’amplification de la guitare permet aux guitaristes de prendre la place de soliste au sein de l’orchestre, place initialement réservée au piano ou aux cuivres.

A cette époque, sur scène, l’amplification reste assez sommaire même si les constructeurs commencent à fabriquer des “ampli guitare”.

Les années 50 : l'avènement du rock & roll

Les Etats-Unis voient l’avènement d’un mouvement populaire, social et musical sans précédent. Jusqu’alors, le jazz est considéré par l’Amérique puritaine comme une “musique de sauvage” réservée aux Noirs. Cependant, le rhythm & blues, commence à séduire de plus en plus de jeunes Blancs américains conquis par les nouvelles danses effrénées. C’est dans ce contexte de libéralisation des moeurs que le rock & roll voit le jour. Il s’agit de la première musique populaire créée par et pour les jeunes et qui dépasse les clivages de couleurs. Elvis Presley en est la figure emblématique.

Les nouveaux médias comme la radio puis la télévision permettent une diffusion large et massive de la musique aux Etats-Unis. Le disque vinyle, premier support d’écoute grand public, permet à tous les foyers américains d’accéder aux nouveautés musicales.

Dans les années 50, à l’instar de la guitare électrique, la basse électrique vient concurrencer la contrebasse toujours dans un souci de recherche de volume sonore.

Les années 60 : le développement technologique

La soul music se popularise y compris en Europe. C’est une musique noire américaine qui puise ses racines dans le gospel, musique religieuse empreinte d’émotion et de spiritualité. La soul music représente la communauté. Elle est incarnée par des artistes comme Otis Redding, Aretha Franklin ou Ray Charles.

Dans les années 60, le rock arrive en Angleterre. Il donne naissance au pop rock, illustré par des artistes comme les Beatles, les Rolling Stones….

En Jamaïque, les musiciens reprennent les standards de soul et de rhythm & blues américains en les mélangeant aux musiques traditionnelles des Caraïbes. Ainsi naît le ska puis le rocksteady avec des artistes comme Desmond Decker, les Skatalites, ou bien encore Bob Marley à ses débuts. Puis au début des années 70, le reggae.

A la fin des années 60, apparaît une nouvelle génération d’ampli de très forte puissance qui devient l’argument de vente n°1 des constructeurs.

L’apparition des pédales d’effets permet aux musiciens d’expérimenter de nouvelles sonorités avec notamment l’effet “distorsion” (guitare saturée) et l’effet wha wha rendu célèbre par Jimi Hendrix. Des artistes comme les Pink Floyd ou Frank Zappa restent aujourd’hui encore célèbres pour leurs expérimentations sonores.

Ces trouvailles sonores permettent au rock de partir dans diverses directions (rock psychédélique, rock progressif, hard rock) dans lesquelles la recherche du volume sonore développe de nouvelles sensations. On relève les niveaux sonores parmi les plus importants pendant des concerts.

C’est la naissance des gros festivals qui rassemblent, pour la première fois, des milliers de personnes autour de la musique (festival de Woodstock-USA, festival de l’Isle de Wight-Angleterre … durant l’année 1969).

En 1964, création de la K7 audio qui permet pour la première fois d’enregistrer facilement soi-même la musique que l’on veut écouter.

Les années 70 : l’explosion des genres et de la culture du décibel

Les progrès techniques étant de plus en plus complexes, un nouveau personnage fait son apparition : le sonorisateur. Il a pour mission de gérer les murs de son dans les concerts.

L’utilisation du synthétiseur se généralise. Il permet un enrichissement et une diversification des courants musicaux : Le rock planant (Pink Floyd, Kraftwerk…), le disco (Donna Summer, Boney M…) puis la new wave (Joy Division, The Cure, Depeche Mode…).

Au début des années 70 en Jamaïque, des ingénieurs du son comme King Tubby ou Lee « Scratch » Perry bidouillent les bandes d’enregistrements de reggae. Ils y ajoutent des effets sonores (delay, reverb…), et revisitent les vieux standards jamaïcains en effaçant souvent la voix et en accentuant la basse et la batterie. C’est la naissance du dub et des sound system (sorte de disco mobiles).

Au milieu des années 70, de jeunes New-Yorkais d’origine jamaïcaine reprennent le principe du sound system, mais cette fois-ci avec des morceaux de funk américain de l’époque. Les dj’s commencent à chanter de façon très rythmée et saccadée. C’est la naissance du rap.

A la fin de la décennie, on commercialise le Walkman qui permet “l’écoute casquée” de la musique. Le baladeur est aujourd’hui le support d’écoute le plus utilisé. Il a augmenté considérablement le temps quotidien d’écoute de musique et contribué au développement de l’industrie musicale.

Au début des années 80 en Jamaïque, lors des sound system, les dj’s commencent à reprendre le principe du rap américain en utilisant des versions instrumentales de reggae digital. C’est la naissance du raggamuffin.

Les années 1980 - 2000 : le passage à l'ère numérique

En 1984, création du sampler qui permet l’enregistrement d’un thème musical afin de le relire en boucle pour en faire un nouveau morceau.

Les premiers ordinateurs (les Atari) permettent de créer de la musique électronique. C’est le début de l’informatique musicale. La musique techno apparaît dans ce contexte technologique très novateur tout en s’appuyant sur les expérimentations d’artistes de rock électro des années 70 tels que Can, Vangelis ou Kraftwerk. Le sampler est très utilisé dans le rap, les musiques électroniques mais aussi désormais dans tous les styles musicaux.

En 1985, on commercialise le CD (disque compact). Plus compact et plus pratique, il contribue à une renaissance de l’industrie du disque.

A la fin des années 90, la démocratisation de l’informatique, d’internet et du format MP3 (format de compression des fichiers musicaux) permet à la musique de s’exporter et d’évoluer. L’ordinateur est devenu à lui tout seul un instrument de musique (il permet la création de son), un studio d’enregistrement (il permet l’enregistrement et le traitement numérique du son) et un support d’écoute (grâce notamment au baladeur MP3). Internet permet aussi à la musique de voyager, de se métisser et, ainsi, de sans cesse évoluer.

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